“ Creative hot forging ”

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Colin Milas a doublé son effectif et triplé son chiffre d’affaires en 6 ans

La forge ardennaise Colin Milas a doublé son effectif et triplé son chiffre d’affaires en 6 ans

 

Depuis sa reprise par Jean-Luc Pigeot, la société des Hautes-Rivières spécialisée dans le forgeage de pièces de sécurité récolte le fruit de ses investissements et de ses efforts commerciaux.

Sbastien Barr, technico-commercial, et Jean-Luc Pigeot, prsident, devant la ligne robotise de lentreprise ne aux Hautes-Rivires en 1880.

 

Un bâtiment de bureaux design flambant neuf avec de grandes baies vitrées, ça dénote aux Hautes-Rivières où les pépites de la métallurgie, souvent adeptes du « vivons heureux, vivons cachés », n’ont pas pour habitude d’afficher leur modernité en façade. «  C’est notre image de marque, ce n’est pas parce qu’on est forgeron ardennais qu’on est pauvre et bête. Nous n’avons pas à rougir devant les grandes entreprises avec lesquelles nous travaillons  », justifie Jean-Luc Pigeot.

Ce dernier a quitté, il y a six ans, la forêt de Neufmanil, où il dirigeait la fonderie Pommier, pour descendre sur les rives de la Semoy afin de reprendre Colin Milas.

Cette spécialiste de l’estampage à chaud avait déjà été reprise en 2003 par Didier Denis à Raymond et Denis Colin, deux descendants des fondateurs.

 

Une grosse accélération après plus d’un siècle de stabilité

L’entreprise née en 1880 avait trouvé un rythme de croisière stable dans la fabrication d’anneaux de levage et de manutention. Sur cette base, Jean-Luc Pigeot s’est fixé pour feuille de route de moderniser et de faire croître l’entreprise. Ce qui apparemment a bien marché. « Nous avons triplé le chiffre d’affaires et doublé l’effectif en six ans », explique le président. Colin Milas compte désormais une quarantaine de salariés et d’intérimaires. Son chiffre d’affaires est passé de 2 millions d’euros en 2013 à 6 millions, en prévisionnel, pour 2019. « Nous comptons encore doubler d’ici quatre à cinq ans », annonce M. Pigeot.

 

Une des premières lignes de presse robotisée de France

 

Colin Milas a mis récemment en service l’une des premières lignes de presse robotisée de France. La machine, de marque Vaccari, affiche de 3 200 tonnes de fermeture maximale. Les trois robots Kuka, dotés d’une capacité de vision 3D, assurent essentiellement la manutention des lopins ne laissant aux hommes que la manipulation des pièces par tenaille entre chaque frappe. Le projet n’est pas que l’homme remplace la machine. « L’enjeu de la modernisation des outils est d’atténuer les efforts physiques », indique Jean-Luc Pigeot qui considère que « la seule valeur ajoutée de l’entreprise, c’est le capital humain ».

Trois robots s’occupent de la manipulation des lopins.
La robotisation doit contribuer aussi à l’attractivité des métiers de l’industrie métallurgique auprès des jeunes.

Trois robots soccupent de la manipulation des lopins.

L’entreprise a accentué sa spécialisation dans les produits de sécurité en gagnant des marchés dans le travail en hauteur, le sport, l’alpinisme, la défense, le transport maritime et l’offshore. Ses anneaux de levage équipent des véhicules militaires devant être hélitreuillés et ses anneaux d’arrimage servent à maintenir de fortes charges transportées dans les avions. L’entreprise ardennaise va même équiper un voilier cargo en aluminium qui doit bien arrimer ses futures cargaisons.

Les accessoires de Colin Milas se sont par ailleurs adaptés aux techniques de levage de pièces qui se font désormais avec des élingues textile plutôt qu’avec des chaînes traditionnelles.

 

Un projet d’agrandissement

La pépite ardennaise compte 500 entreprises à son fichier client dont des grands groupes français majors dans les secteurs du transport et la défense.

Elle sait aussi travailler pour de petites entreprises comme la jeune rémoise Clic-It, inventrice d’une ligne de vie anti-décrochage pour les activités d’accrobranche et le travail des pros en hauteur.

 

 

Colin Milas forge des pièces allant de quelques grammes à 30 kilogrammes, au travers de séries allant de quelques centaines à plus de 100 000 unités par an. Elle s’appuie pour cela sur un parc machines de trois marteaux-pilons de 1 000, 2 000 et 4 000 kg/mètre. L’entreprise vient surtout d’investir dans une ligne de presse robotisée.

Colin Milas va aussi investir dans l’agrandissement de son atelier d’usinage où les machines sont serrées comme des sardines. Pousser les murs s’impose, c’est la rançon de la croissance.

Archives

09.01.2020 : La forge Colin Milas trouve un nouveau souffle grace à l'automatisation
21.11.2019 : Colin Milas a doublé son effectif et triplé son chiffre d’affaires en 6 ans
01.10.2019 : Invitation pour le salon SEPEM Industries Centre-Ouest Angers 2019
24.01.2019 : COLIN MILAS a le plaisir de vous inviter au SEPEM Industries Nord Douai 2019